Alors que le chef de l’Etat devait échanger, lundi, avec des acteurs de la marche qui avait marqué la France en 1983, certains d’entre eux ont refusé de s’y rendre, au motif que le locataire de l’Elysée n’aurait pas pris de « décision radicale » contre les discriminations...

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[...] Pendant cinquante jours, ils traversent la France pour réclamer l’égalité et dénoncer le racisme qu’ils rencontrent. Ce dernier se manifestant par les nombreux passages à l’acte à l’encontre des jeunes issus de l’immigration répertoriés de 1973 à 1983, date de leur périple. [....] .... Ils sont appelés « seconde génération », terme controversé, à connotation négative puisque dans l’inconscient collectif cela équivaut à les reléguer dans des quartiers de non-droit, les désigner en permanence comme échec à l’intégration, les traiter comme des délinquants en puissance. Ils ne sont ni militants, ni étudiants, parfois dans une certaine fragilité ou limite dans la précarité[...] Et pour manifester le ras-le-bol de leur vie, ils choisissent, non l’affrontement, là où on les attend, mais la légalité, la non violence à l’image de Ghandi et de Martin Luther King auxquels ils s’identifient. [...] 

 

 

Liste des marcheurs

 

 

Source 

LA MARCHE de 1983, une pierre à l’édifice
des luttes de l’immigrationou mythe fondateur ? de Salih Mara


Editions FFR
Filles et Flis de la république 

 


 

HPOF1427

Le 15 octobre 1983, une quinzaine de personnes dont la plupart sont des jeunes de Lyon, de la cité des Minguettes, quittent Marseille et traversent la France, pour réclamer le droit à l'égalité, dénoncer le racisme ambiant et les exactions policières à l'égard des jeunes issus de l'immigration. De ville en ville, ils font des émules et se retrouvent à une quarantaine de Marcheurs. Arrivés à Paris le 3 décembre 1983, c'est la consécration. Cent mille personnes sont là pour les accueillir et François Mitterrand, Président de la République, leur ouvre les portes de l'Elysée. C'est l'entrée dans la citoyenneté des jeunes de l'immigration et la fin du mythe du « retour ».

Aujourd'hui, les acteurs de 1983: Marcheurs historiques, les collectifs, les associations de 1983, passent le flambeau aux jeunes générations. 1983-2023 , 40 ans de l'Histoire de France

 

Trame 4 pages 1

 

Cette marche, devenue un symbole, un mythe, voire un élément fondateur des luttes de l'immigration est quelque peu réducteur

NON, NOS PARENTS NE RASAIENT PAS LES MURS
Bien au contraire, cette Marche est une pierre à l'édifice de toutes les luttes de l'immigration