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    Alors que les militants des quartiers populaires s’apprêtent à célébrer les 40 ans de la Marche pour l’Egalité et contre le racisme, Marche née notamment après de violents affrontements entre jeunes et la police, voilà qu’hier, le 27 juin 2023, un policier a tué à bout portant un jeune de 17 ans, Nahel, à Nanterre pour un simple refus d’obtempérer.

    Ce n’est pas un cas isolé, en 2022 au moins 13 personnes ont été tuées dans des circonstances analogues

    Mêmes pratiques qu’hier, tuer et ensuite mentir sur les faits pour transformer un crime en situation de légitime défense. La plupart des syndicats de police couvre leurs collègues avant le début de l’enquête tout en essayant de salir les victimes souvent avec la complicité de certains médias.

    La répétition de ces crimes ne doit rien au hasard, c’est l’adoption de l’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure qui favorise cet état de fait.

    La coordination nationale chargée de porter cette célébration dans plusieurs villes présente ses condoléances à la famille de Nahel. Elle appelle tous les démocrates à apporter le plus grand soutien possible à la famille et à participer à la Marche Blanche du 29 juin à Nanterre et à toutes les initiatives qui pourraient avoir lieu dans d’autres villes.

    La Coordination Nationale demande :

    -Au Ministre de l’Intérieur de suspendre immédiatement les policiers mis en cause

    - Abroger l’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure et le remplacer par un cadre juridique clair qui permettrait de protéger les citoyens

    - Diligenter une commission d’enquête parlementaire sur le refus d’obtempérer et ses conséquences

     

    La coordination nationale des 40 ans de la marche pour l'égalité et contre le racisme

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    HPOF1427

    Le 15 octobre 1983, une quinzaine de personnes dont la plupart sont des jeunes de Lyon, de la cité des Minguettes, quittent Marseille et traversent la France, pour réclamer le droit à l'égalité, dénoncer le racisme ambiant et les exactions policières à l'égard des jeunes issus de l'immigration. De ville en ville, ils font des émules et se retrouvent à une quarantaine de Marcheurs. Arrivés à Paris le 3 décembre 1983, c'est la consécration. Cent mille personnes sont là pour les accueillir et François Mitterrand, Président de la République, leur ouvre les portes de l'Elysée. C'est l'entrée dans la citoyenneté des jeunes de l'immigration et la fin du mythe du « retour ».

    Aujourd'hui, les acteurs de 1983: Marcheurs historiques, les collectifs, les associations de 1983, passent le flambeau aux jeunes générations. 1983-2023 , 40 ans de l'Histoire de France

     

    Trame 4 pages 1

     

    Cette marche, devenue un symbole, un mythe, voire un élément fondateur des luttes de l'immigration est quelque peu réducteur

    NON, NOS PARENTS NE RASAIENT PAS LES MURS
    Bien au contraire, cette Marche est une pierre à l'édifice de toutes les luttes de l'immigration