[...] Pendant cinquante jours, ils traversent la France pour réclamer l’égalité et dénoncer le racisme qu’ils rencontrent. Ce dernier se manifestant par les nombreux passages à l’acte à l’encontre des jeunes issus de l’immigration répertoriés de 1973 à 1983, date de leur périple. [....] .... Ils sont appelés « seconde génération », terme controversé, à connotation négative puisque dans l’inconscient collectif cela équivaut à les reléguer dans des quartiers de non-droit, les désigner en permanence comme échec à l’intégration, les traiter comme des délinquants en puissance. Ils ne sont ni militants, ni étudiants, parfois dans une certaine fragilité ou limite dans la précarité[...] Et pour manifester le ras-le-bol de leur vie, ils choisissent, non l’affrontement, là où on les attend, mais la légalité, la non violence à l’image de Ghandi et de Martin Luther King auxquels ils s’identifient. [...]
Source
LA MARCHE de 1983, une pierre à l’édifice
des luttes de l’immigrationou mythe fondateur ? de Salih Mara
Editions FFR
Filles et Flis de la république